Trilogie "La Faucheuse"

Mise à jour le 12/02/2024
Neal Shusterman
PKJ,
2021-2022

Grand Prix de l’Imaginaire 2020, on comprend dès les premières pages pourquoi la trilogie achevée en 2022 est en cours d’adaptation pour le grand écran.

Après sa série "Les Fragmentés" sur le commerce d’organes, Neal Shusterman revient au fantastique pour la jeunesse avec une nouvelle dystopie, sur fond de post-mortalité.
La Terre est devenue un endroit parfait où la faim, la guerre, les crimes, le chômage, la religion, la politique n’existent plus. Tout est pris en charge par l’intelligence artificielle nommée "Thunderhead" pour réguler la nourriture, le climat, le travail etc. L’humanité n’est même plus mortelle et est invitée à "passer le cap" pour rajeunir. Seule la surpopulation demeure un problème humain et une communauté est créée pour réguler et "glaner" (comprendre : éliminer définitivement) les Terriens : les Faucheurs.

Dès le premier livre, nous suivons Citra et Rowan, apprentis-Faucheurs, pour découvrir cette nouvelle organisation terrienne et ses travers, voire ses zones d’ombres. Mais attention, deux apprentis pour une seule place ! Les Faucheurs abandonnent leurs noms de naissance au profit d’une personnalité de l’âge mortel, un bon moyen de retrouver ou découvrir des figures emblématiques de notre Histoire. Au fil des trois tomes, on découvre l’effet de la Singularité, la prise de conscience de l’Intelligence Artificielle du Cloud devenue la "tête de Tonnerre", les failles du système mais surtout celles encore et toujours de l’humanité. Une vraie réflexion sur la place de l’IA dans notre avenir et sur notre propension à l’auto-sabotage -l’Homme reste un loup pour lui-même.

J’ai accroché au premier tome, dévoré le deuxième et chassé le cliffhanger en me délectant du troisième volet dans la foulée. Les rebondissements sont nombreux sans perdre la clarté de la narration. L’écriture est addictive. On s’accroche aux personnages, malgré peut-être une place trop importante pour la romance.

Le premier tome peut se lire seul, il a sa propre fin ouverte ou l'histoire peut être poursuivie pour découvrir le plan machiavélique qui se tisse autour de nos protagonistes.

ATTENTION : des descriptions régulières de "glanages" peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes, lecture recommandée à partir de 13 ans.

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