Le garçon qui ne prenait jamais de but

Mise à jour le 12/02/2024
Joël Jenzer
Éditions Slatkine,
2022

Amateurs de football des années 70, du Liverpool Football Club et de Johann Cruijff (ou Cruyff), des shorts courts, des maillots sans pub et des rouflaquettes en goguette, ce court roman (115 pages) est pour vous !

C’est l’histoire d’une rencontre, un match amical en août 1977 entre 2 équipes, celle qui règne alors sur le football européen : Liverpool et une sélection de Catalogne améliorée par quelques joueurs cadres du FC Barcelone.

C’est l’histoire d’une rencontre, une confrontation entre le narrateur, héros fictif et goal de l’équipe de Liverpool et LA (vraie) légende du football international de l’époque, le "Hollandais volant" alias Johann Cruijff. Mais le Batave ne l’ignore pas, ce jeune gardien a un pouvoir : il n’encaisse JAMAIS de but, d’où sa motivation [1ère minute] supplémentaire.

La confrontation s’égrène de minute en minute ; on suit à la fois le déroulement du match et les pensées, espoirs et aspirations du jeune portier. On en apprend alors davantage sur ce mystérieux pouvoir qui lui permet de garder ses cages inviolées.

Pourtant, au détour de quelques mots révélateurs laissés par Jock, son parrain et père de substitution, la belle mécanique (et l’assurance qui va avec) se grippe, se délite, s’effrite.

Et si ce pouvoir, au lieu de lui apporter la gloire, les trophées et les succès escomptés était au contraire nocif et toxique pour lui ?
Et si, au-delà de ce match, c’était sa vie qui se jouait lors de cette confrontation ?
Est-ce que [2ème minute] le garçon suivra les conseils de son mentor ?
Finira-t-il par prendre un but et si ce n’est par Johann Cruijff lui-même, par qui d’autre ?

Vous aurez les réponses à toutes ces questions en lisant ce roman aussi bref qu’original. Et vous en profiterez pour découvrir ou vous souvenir de quelques figures emblématiques du ballon rond de l’époque : Kevin Keegan, Ray Clemence, Kenny Dalglish, ...

Aaaahhh nostalgie, nostalgie...

Alors, bien sûr, ce n’est pas de la grande littérature, ce n’est d’ailleurs ni le propos ni l’ambition de Joël Jenzer, mais l’émotion et le plaisir de lecture sont bien présents.

J’espère vous en avoir convaincus [3ème minute] et surtout n’oubliez pas, où que vous soyez...

"You’ll never walk alone..."

Image