C’est un tour de force que réalise Jean-Claude Grumberg dans ce très court récit d’une centaine de pages : évoquer la déportation sous la forme d’un conte, conte débutant bien sûr par le traditionnel "Il était une fois…".
Il était donc une fois une pauvre pauvre bûcheronne, pauvre au sens propre comme au sens figuré car elle ne dispose pas de l’amour d’un enfant… Elle trompe son ennui et cherche l’espoir en regardant quotidiennement le train passer, souhaitant qu’un passager laisse tomber un peu de nourriture à son passage ; mais c’est une autre marchandise qui tombera de ce train, la plus précieuse des marchandises.
Jean-Claude Grumberg nous propose un instant de lecture émouvant, une virgule à la fois poétique et lourde de sens, un condensé d’Histoire et d’histoires.
À partager même (et surtout) avec et auprès d’un jeune public.
