Le château des animaux tome 1 : Miss Bengalore

Mise à jour le 20/12/2019
Félix Delep
Xavier Dorison
Casterman,
2019

Voici le premier volet d'une épopée animalière politique.

Un rat, un lapin et un chat, insoumis et séditieux, mènent tout un peuple à 2 ou 4 pattes à prendre conscience de leur triste sort d'esclaves et de leurs invisibles chaînes entre les hauts murs d’un vieux château jadis appartenant aux humains.

Désormais, c’est sous le sabot dictatorial du Président Sylvio - assisté de ses sbires écumants et rageurs que tous les animaux triment jusqu’à leur dernier souffle.

À bas bruit tout d'abord, car la peur ferme les yeux, les becs et les museaux, puis peu à peu, grâce à la malice, l’espièglerie et la ruse, les serfs réalisent qu'ils sont plus nombreux que leurs tortionnaires et que leur liberté peut se reconquérir.

Voici comment toute une communauté asservie renoue avec l’espoir, la solidarité, le courage afin de renverser le tyran et ridiculiser les tourmenteurs.

Une belle leçon de droits, de liberté, d’actions communes et de valeurs partagées où l’effort solidaire ramène l’espoir afin que la souveraineté revienne à l’ensemble des habitants du château.

Un nouveau jour vient de se lever mais de rudes batailles restent à livrer. Les grands combats pour les libertés individuelles, collectives - pour la démocratie, pour la libre expression se font dans la douleur des peuples et les sacrifices.

La mise en couleurs, les dessins, les expressions des faciès, les cadrages et autres perspectives sont d’une excellente maîtrise et renforcent encore la qualité du scénario.

George Orwell aurait, à n’en pas douter, apprécié cet hommage graphique.
 

Image